29 de noviembre de 2009

"Alors y donc"

Alors

Lors: adverbe d'abord lur (1080) et lores (1119), est issu du latin tardif "illa hora", proprement "à cette heure", ablatif circonstanciel de temps (→ heure, or), avec constitution d'une dipthongue -ao- aboutissant par -au- à -o-. La disparition du -e final peut s'expliquer par le fait qu'il s'agit d'un mot accésoire: il a reçu un -s adverbial.

Lors: "à ce moment-là", a quasiment cessé d'être employé de manière autonome au XVIIème siècle du profit d'alors. Depuis il s'est maintenu dans trois emplois: dans la locution prépositionelle "lors de" (1599) à laquelle Vangelas reprochait son inélégance, dans les locutions adverbiales dès lors (XIIIème siècle), pour lors (1477) d'abord employé dans un sens temporel puis (1688) dans un sens logique et depuis lors (1677), enfin dans les locutions conjonctives dès lors que (1080, des l'ure que), lors que (voire 1200).

Alors
(adverbe)

Résulte du renforcement expressif (XIIème siècle) de l'adverbe "lors" au moyen de la préposition "à". Cette hypothèse, soutenue par l'exemple parallèle de "adonc" (à + donc) et de l'ancien français "ilors" (avec le "i" de l'ancien français "iluec" (là) (voire 1119)), est préférée à celle d'une derivation phonétique d'une locution latine ad illam horam (à cette heure-là) (Le latin attestait seulement ad horam).

"Alors", relativement rare jusqu'au XVème siècle s'est répandu ensuite aux depens de lors. Il a d'abord une valeur temporelle: "à ce moment-là" s'appliquant à une action en train de se dérouler, puis aussi en référence au passé (XIIIème siècle) et exprime parfois la durée, "à cette époque-là", "en ce temps-là" (voire 1225). La locution "alors comme alors" (voire 1460) équivaut familièrement à "nous verrons alors comment nous en tirer".

À partir du XIIIème siècle, alors exprime aussi du lien logique de conséquence, "dans ce cas" (voire 1271). Celui-ci se distend dans l'usage oral, en interrogation (alors? 1866; ça alors?), au profit de valeurs expressives allant de l'indignation (et alors?) à l'étonnement et à la joie (chic alors!). Dès le XIIème siècle, "alors que" constitue une locution conjoctive dans le sens correspond à "à l'heure où..., lorsque" (1167, a l'ore que). Toutefois, ce sens temporelle a été évincé par "lorsque" (lors que) conformément aux prescriptions de Vaugels qui signale aussi la disparition de l'ancienne interprétation graphique "à l'heure pour alors". "Alors que" c'est mantenu au sens adversatif de "tandis qui, avec lieu que" (1422).

Donc

Conjunction. D'abord dunc (980) puis donc et donques (jusqu'au XVIIème siècle), est d'origine discutée. L'hypothèse qui en fait le représentant du latin "donique", forme élargie de donec "jusqu'au moment où", puis "tant que, aussi longtemps que", est peu probable. On l'accorde plutôt à y voir le représentant du latin dum (synonyme de donec), particule temporelle marquant la simultaneité de deux actions qui se déroulent. Dunc, avec ou sans valeur déterminante, s'emploie souvent, dans le second cas, comme enclitique, joint comme particule de renforcement à des adverbes ou à des mots exclamatifs, des impératifs. Le français fait un usage analogue de donc dans donne-le lui donc! etc. Peur, dans laquel la notion de durée and duncane (→ durer). La forme donc remonterait dans ce cas, soit à duncque, soit au latin dunc, forme de dun influenciée para tun, tunc "alors", et attesté à base époque avec le sens de "pendant que".

Le mot a le sens temporel de "alors", souvent glosé para le latin tunc, et sorti d'usage; dès 1175, il sert à exposer une conséquence, une conclusion, il est aussi (1172 - 1175) employé comme particule de renforcement (comme dum en latin), notamment avec un impératif, un adverbe ou un nom employé en exclamatif.

La ancienne forme renforcée ADONC, et adonques (voire 1170) "alors, puis" est sortie d'usage au XVIIème siècle où elle est résumé au style burlesque du archaïsant.

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